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Ebauche de chapitre

 :: Votre 1ère catégorie :: Votre 1er forum
Mer 2 Oct - 19:03
Bon, j'avoue que je sais pas trop construire de personnages ou d'histoires sur des fiches... j'ai besoin d'écrire pour découvrir un personnage...

Donc voilà ce qui serait le début du roman (mais qu'on remaniera probablement), sachant que j'aimerai encore beaucoup rallonger cette première partie, ce ne sont que quelques petits paragraphes que j'ai jeté sur mon word:

La pièce est vide, glaciale, minuscule et éclairée par un maigre rayon de soleil qui perce une fenêtre mal calfeutrée. L'homme qui se frotte la tête grise et dégarnie ouvre les yeux dans cette noirceur, moins obscure que ne l'est son incompréhension. Il essaye de rassembler ses pensées comme des billes échappées d'un sac en plastique percé, n'hésitant pas à ramper sous les meubles de souvenirs lointains pour reconstituer le fil de sa mémoire trouée. Le dîner qu'il avait eu avec une jeune femme semblait lointain et intangible, comme un souvenir arrivé à quelqu'un d'autre, qu'on lui a raconté et qu'il s'est approprié. Quand a-t-il dîné avec elle ? Vendredi soir, dans un petit restaurant aux allures chics et décontractés. Mais aujourd'hui, quel jour est-ce ? Il se rapproche de la source de lumière comme pour y guetter sa réponse, puis déçu de ne rien pouvoir distinguer du monde extérieur et, sentant soudain une grande douleur dans son crâne, il se rassit sans ménagement sur le sol dur. Il erre à quatre pattes entre les murs, cherchant une sortie, trouve une porte, essaye de tourner la poignée sans succès.

Il n'a pas bu ce soir-là et pourtant il n'arrive pas à reconstituer cette soirée passée en compagnie de cette jolie femme. Tout juste peut-il se souvenir de son grand sourire quand elle est entrée, l'a aperçu, lui a fait un signe de la main en s'approchant. Le serveur est arrivé peu de temps après. C'est tout, tout ce qu'il arrive à tirer de son cerveau abruti par le réveil.

Passe une heure peut-être, ou en tout cas ce que l'ennui lui suggère comme étant une heure, il commence à avoir peur, cette peur de l’inexplicable et de l'inconnu, cette peur de la mort. Tout ce qu'on ne comprend pas n'est qu'une forme sophistiquée de la peur de l'après-vie. Soudain, il se met à pleurer dans ses mains, ses mains contre ses genoux qu'il ramène contre son front. Il ne sait pas comment, ni pourquoi, mais il est sûr tout à coup que cette très belle jeune femme avec qui il a eu un rendez-vous a un lien direct avec son mystérieux réveil dans cette prison. Quel pauvre con ! Il n'est pas un bel acteur dans la trentaine en course pour l'obtention d'un oscar, mais André Laurent, bientôt cinquante ans, chauve à demi, les cheveux qu'il a sur le coco ne camouflant plus son crâne, yeux au strabisme prononcé, gros pif, bedonnant comme n'importe quel homme de son âge qui n'a plus fait de sport depuis le lycée, travaillant comme vendeur dans le département informatique de la FNAC... Il a toujours été seul, n'a jamais été proche de se marier, n'a jamais réussi à tenir une discussion avec ces « étranges extraterrestres qu'on appelle des femmes », et voilà que tout à coup, inscrit sur une étrange appli de rencontre, il tombe sur une très jolie femme qui s'intéresse à lui... Elle n'a jamais réellement trouvé qu'il était drôle, qu'il était beau, qu'il était intéressant, c'est seulement maintenant qu'il s'en rend compte. Il n'a jamais pensé qu'il était toutes ces choses mais était heureux qu'une belle femme puisse penser cela de lui... Une belle blonde avec des lunettes, genre « intello un peu salope », chemisier rose et jupe noire très courte, petite sur de hauts talons, sourire d'une blancheur de bijoux, et ce beau morceau voulait se donner à André le gros, le moche, le pauvre con sans grandes expériences ?

Il la déteste, la déteste, la déteste cette putain de sale petite gouine de merde ! Comment a-t-elle pu ? Comment a-t-elle fait ? Il doit faire quarante kilos de plus qu'elle, alors ce n'est définitivement pas cette lilliputienne de ses couilles qui l'a assommé et traîné là, en tout cas pas toute seule. Elle a été aidé, on lui en voulait pour une raison ou une autre. Son argent ? Il n'a rien sur son compte en banque ou sous son matelas : autant voler le chapeau rapiécé de n'importe quel clochard du métro, on en aura plus pour son argent...
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Corentin Rival
Corentin Rival
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Date d'inscription : 12/09/2019
Corentin Rival
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